MANGER :: CONSCIEMMENT ?

La nourriture est unanimement un sujet qui intéresse tout le monde. Rares sont les personnes qui n’aiment pas manger! Toutefois, savons-nous “bien” manger? Ce que je veux dire par bien manger est manger consciemment! Souvent manger est un geste automatique auquel nous n’accordons plus d’attention. Nous avalons tout ce qu’il y a dans notre assiette tel un robot sans prendre conscience de ce qu’il y a et d’où ça vient! Nous ne chassons et ne cueillons plus pour la nourriture. Toutefois, cela veut-il dire que nous ne devons plus éprouver de la gratitude face à celle-ci?

La nourriture est unanimement un sujet qui intéresse tout le monde. Rares sont les personnes qui n’aiment pas manger! Toutefois, savons-nous “bien” manger? Ce que je veux dire par bien manger est manger consciemment! Souvent manger est un geste automatique auquel nous n’accordons plus d’attention. Nous avalons tout ce qu’il y a dans notre assiette tel un robot sans prendre conscience de ce qu’il y a et d’où ça vient! Nous ne chassons et ne cueillons plus pour la nourriture. Toutefois, cela veut-il dire que nous ne devons plus éprouver de la gratitude face à celle-ci?

Le mois dernier, j’ai rencontré Chloé, professeure de yoga et voyageuse solo, qui revenait tout juste d’Inde et avait une pratique de manger bien particulière, qu’elle partagera aujourd’hui avec vous!
En se nourrissant, on peut soit se guérir ou causer sa mort très, très lentement.
Chloé, que signifie manger consciemment pour toi? Manger consciemment, c’est simplifier ce que l’on mange et comment on le mange. Manger ce que la terre nous offre, ici et maintenant. C’est amener notre pleine conscience dans l’action de manger. Mastiquer lentement. Concentrer toute notre attention sur le moment présent. Apprécier la nourriture, invariablement de ce qu’elle goûte. Être reconnaissant pour chaque bouchée. Être conscient que chaque aliment présent dans notre assiette a dû être planté, germer, grandir, être entretenu, être cueilli et être transporté jusqu’à nous. Que chaque fruit est né d’une fleur, dans un arbre lointain. Qu’une pomme a besoin de 100 à 200 jours pour passer de fleur à fruit. 60 pour un brocoli! Si l’on entre dans la consommation de viande, on parle d’années. Sans oublier que ces années d’exploitation animale ont un coût énergétique extrêmement élevé, considérant tous les déchets involontaires (mais inévitables) que l’élevage implique. Après cette prise de conscience, on peut élargir cette notion à tous les produits que l’on consomme. Par exemple, chaque fois que je reviens de voyage, je m’amuse à regarder dans le panier à fruits de ma mère pour voir leur provenance. Avocats du Mexique, oranges de la Californie, ananas du Costa Rica, j’y ai même déjà vu des produits importés d’Afrique du Sud! Ça m’a tellement choquée de prendre conscience de la distance que ce fruit avait dû parcourir pour se rendre dans notre assiette. Depuis combien de temps avait-il bien pu être cueilli? Manger consciemment n’a rien à voir avec le Guide Alimentaire Canadien. Ce n’est pas parce qu’on consomme nos 9 portions de fruits et légumes par jour que l’on mange avec conscience. En se nourrissant, on peut soit se guérir ou causer sa mort très, très lentement. Manger en pleine conscience de ce qui s’offre à nous, et en être reconnaissant, c’est ça, pour moi, manger consciemment.

Ils viennent de si loin que toute leur vitalité s’est dissipée entre le moment où ils ont été cueillis et le moment où nous les consommons, sans parler de toute la pollution engendrée par leur transport….

Quelle est ton opinion par rapport à la nourriture locale vs importée? C’est une très bonne question, surtout en territoire canadien! Étant nés dans un pays nordique, on croirait qu’il est très difficile de s’alimenter localement à l’année longue, particulièrement en suivant une alimentation végétarienne et/ou végétalienne. Détrompez-vous! Le Québec est un lieu d’abondance extraordinaire. Nous avons la chance de vivre sur une terre riche où bons nombres de cultivateurs se démènent pour nous y procurer des produits frais et biologiques à l’année longue. J’adore revenir au Québec en fin d’été puisque c’est la saison des récoltes. Il est facile et peu dispendieux de se procurer localement mûres, bleuets, fraises, pêches, blés d’Inde, légumes, ail, champignons.. et j’en passe! Par contre, même si nous sommes en saison, il est important de toujours porter attention à la provenance des produits que l’on achète; certains marchés continuent d’offrir des produits importés de nos voisins du Sud malgré leur accessibilité locale. C’est à nous d’emmener notre pleine conscience à l’épicerie (et partout ailleurs) en tout temps. En revanche, pour ceux qui n’ont pas le temps d’arpenter les allées d’épicerie, saviez-vous qu’il est possible de commander en ligne un panier personnalisé de produits frais, cultivés ici, livré hebdomadairement directement chez vous en voiture électrique? Les fermes Lufa (montreal.lufa.com), Équiterre et plusieurs autres organismes sont prêts à répondre à la demande en tout temps, été comme hiver. C’est simple et ça encourage des entreprises innovatrices et éco-responsables! Je crois que si l’on doit passer l’hiver au Canada, il est important d’être bien préparé. Plusieurs techniques permettent de conserver les aliments et leurs nutriments; fermentation, marinades, cannage, congélation… il suffit de se réserver une journée ou deux de popote entre ami(e)s et de laisser place à sa créativité! J’aime m’inspirer de blogs véganes tels que Minimalist Baker (minimalistbaker.com), Oh She Glows (ohsheglows.com) et j’en passe… D’ailleurs, voici une liste des 50 meilleurs blogs véganes de 2018, juste ici! Bienvenue 😉 Pour ce qui est des produits importés qui ne poussent pas en climat canadien, c’est un autre débat. Personnellement, je ne vois pas l’intérêt de manger des ananas ou des mangues au Québec. Ils viennent de si loin que toute leur vitalité s’est dissipée entre le moment où ils ont été cueillis et le moment où nous les consommons, sans parler de toute la pollution engendrée par leur transport… Nous avons tout ce qu’il nous faut ici, l’Ontario produit des pêches, des cerises et plein de fruits plus délicieux les uns que les autres pour rassasier nos envies insatiables. Sans parler de notre bien-aimé sirop d’érable pour se sucrer le bec! D’autant plus que ça ajoute à la beauté culturelle d’un voyage quand on croque une mangue sous le manguier dans lequel elle a poussé après ne pas en avoir mangé de l’année.
Ne pas oublier qu’acheter, c’est voter directement.

Y a-t’il des pratiques que tu recommanderais à tout bon consommateur informé? Plusieurs! Tout d’abord, amener sa pleine conscience à l’épicerie, là où tous nos choix alimentaires se font. C’est un endroit redouté de tous, avec raison; tellement de choix et de publicité qu’il devient difficile de savoir ce qui est vrai ou faux. L’industrie sait que le client tient à sa santé, il nous bombarde donc à coup de “sans sucre ajouté”, “sans cholestérol”, “sans gras trans”, “100% naturel”… Difficile de s’y retrouver!Pour se faciliter la tâche, il est important de savoir comment et quoi lire sur les étiquettes. Souvent, les fiches de valeurs nutritives peuvent porter à la confusion. Par exemple, certains pourraient être rebutés à défaut par la quantité de sucre indiqué sur l’étiquette d’un paquet de dattes; elles sont par contre la meilleure source de sucre naturel, un aliment à favoriser par-dessus n’importe quel autre agent sucrant. La quantité de gras dans les noix ou les avocats peut aussi en effrayer quelques-uns; n’ayez pas peur! Il est primordial de favoriser des aliments riches en gras naturels dans une alimentation purement végétale afin de s’assurer du bon fonctionnement de notre système, particulièrement importante dans le fonctionnement cérébral. Être bien informé, c’est la base! Voici quelques trucs pratico-pratiques à vérifier dans l’achat de nos produits:

  1. Les ingrédients: D’abord, favoriser le moins d’ingrédients possible par produit. Ensuite, favoriser les compagnies qui utilisent des ingrédients biologiques et issus du commerce équitable. Un bon indicateur; lire la liste à voix haute. Si l’on est incapable de prononcer la moitié des ingrédients, c’est signe qu’il vaudrait mieux reposer ce produit sur la tablette! Trop de “ate” et de “ite” en suffixe des mots me laissent toujours perplexe aussi.
  2. L’emballage: Favoriser les produits en vrac et ainsi réduire notre dépendance au plastique, produit du pétrole.
  3. La provenance: Favoriser les produits locaux pour encourager l’économie d’ici et réduire la pollution engendrée par le transport des produits.
  4. La marque : certaines marques sont à éviter (Driscolls pour les fruits, Quaker pour l’avoine, Lipton, etc.) et en général toutes les plus grosses marques connues puisqu’elles sont affiliées avec Monsanto, puissant producteur de pesticides nocifs pour la santé et qui ont détruit des milliers de vie dans les pays producteurs *suivez ce premier lien pour voir la liste des marques affiliées à Monsanto et ce deuxième lien pour lire un article sur les effets des pratiques de la compagnie en Argentine*
  5. La présence de sucres ajoutés ; le sucre se cache sous 60 noms différents dans les listes d’ingrédients. En voici la liste!
  6. La sorte d’huile utilisée. L’huile de palme est dans plus de la moitié des produits préparés sur la marché même si sa culture demeure la pire pour l’environnement. Je vous invite fortement à visiter le site de Unseen The Movie qui explique tout sur l’industrie de la palme et qui propose des solutions et des trucs pour se détacher de ce produit qui semble être partout dans nos vies même si l’on ne l’a jamais demandé.
  7. Finalement, ne pas oublier qu’acheter, c’est voter directement. En achetant, on donne notre argent à ceux qui vont continuer d’exploiter la terre et ses ressources, il est donc primordial de choisir les bonnes personnes et entreprises en favorisant les marchés locaux ou acheter directement de l’artisan.

Manger en pleine conscience de ce qui s’offre à nous, et en être reconnaissant, c’est ça, pour moi, manger consciemment.

J’espère que cette première partie d’entrevue, t’as plu. N’hésite pas à laisser un commentaire et t’abonner à l’infolette de Doshayoga juste ici ainsi que la page instagram @doshayogacommunity pour du contenu exclusif.
Un grand merci @Chloe.bleue pour ce doux partage, ma foi riche en connaissances pour quiconque ayant è coeur sa santé, son bien-être et son équilibre. DOSHAYOGA – LIFE IS ALL ABOUT BALANCE